Chapitre II : Décadence, Gurdil[LYS] vs Prune-[SUD] cdr = 288M

Messages : 1148 Date d'inscription : 02/06/2009 Age : 33

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Citation :: Décembre 1824

Retrouver les longues rues pavées de Paris, sentir à nouveau le sol froid et inconfortable lors des journées interminables, réapprendre à supporter le regard haineux et horrifié des passants lorsque je tendais ma main en mendiant. J’avais détesté cette ville, puis l’avais oublié, elle m’apparaissait de nouveau, triste, froide, sans espoirs…
Il m’avait fallu du temps pour accepter mon ancienne place, le mendiant nain de la rue des Capucins, ce morceau d’homme qui restait assis le regard vide. J’avais fuit la troupe des Extraordinaires Curiosités après que le corps du jeune Chikungunya fut retrouvé, en partant je tournais le dos à tous les repères qui m’avaient accompagné durant ces dernières années, si mes monstrueux semblables me refusaient comme l’un des leurs, comment aurais je pu recommencer à vivre parmi les hommes ?

Pourtant, malgré moi il avait fallu se résigner à redevenir ce rien qui subsistait par la seul grâce de quelques badauds prit en pitié par mon physique, ou hilare de celui-ci, qui me jetait une pièce à la figure comme on jette un pestiféré dans une fosse, en prenant soin de le faire le plus rapidement possible. Un quotidien lugubre, sans échappatoire. Quand mêmes les pires catins de Pigalle refusent de vous accorder du plaisir pour tout l’or du monde, vous sombrez, vous devenez moins que rien, vous n’existez plus en tant qu’être vivant.
Le tonnerre recouvrait la ville de sa symphonie sinistre, les gens se précipitaient chez eux comme si ils avaient le diable au trousse, pas moi. Je n’avais pas réussit à mendier plus que quelques francs, pas même de quoi me payer un morceau de pain et un verre de vin « Chez Louise », qui était pourtant la gargote la plus miteuse et bon marché de tout Paris. Je restais là, immobile, je regardais les derniers passants presser l’allure pour se mettre à l’abri des gouttes qui commençaient à tomber.

Je maudis ce temps qui allait encore faire rager mon estomac, sans le sous il faudrait attendre demain pour pouvoir avaler quelque chose d’autre que la pomme avariée trouvée ce matin. Je me levais, repliais la couverture qui me servait de protection et je partis en direction de nulle part.
Un groupe d’enfants dépenaillés passa en courant en hurlant des « crève sale nabot » ou encore « monstre hideux », je souris, les gamins des rues avaient bien peu d’imagination en matière d’insultes.
Je passais devant un bar qui me semblait étranger, « La Prune et la choppe », un nom grotesque qui allait de pair avec la façade délabrée de l’établissement. Je me surpris à pousser la porte et à entrer dans le bâtiment sombre. Les rares clients se tournèrent vers moi pour dévisager l’arrivant, il n’y avait pas dans leurs yeux la haine ou le dégout habituel, il faut dire qu’eux-mêmes ne semblaient pas être dans une forme olympique.

- Bonjour.

J’avais perdu l’habitude que les gens me salue, dans ma surprise j’esquissais seulement un semblant de sourire. Je m’approchais d’une table à l’écart et m’installais avec la ferme intention de dépenser mes réserves dans ce lieu ou les gens étaient disposés à m’accepter.

- Qu’est ce que je vous sers ?

Ça n’était pas une jolie femme, elle n’était pas laide non plus, quelque chose dans sa personnalité m’attirait, une touche de simplicité rare.

- Une gnôle.

Elle revint rapidement avec un petit verre d’alcool et le posa devant moi.

- Merci…excusez moi quel est votre nom?
- Prune.
- C’est un beau prénom.
- Et vous?

Elle dut se rendre compte que son retour de politesse m’avait déstabilisé car elle me lança un clin d’œil puis retourna à ses occupations.
Je passais la journée chez « Prune et choppe », la pluie martelait les vitres et je m’assoupis bercé par ce rythme.

- Je vais fermer.

Prune me secoua vigoureusement.

- Monsieur, je vais fermer vous devez vous en aller.

J’ouvris péniblement les yeux et me redressais de toute ma petite taille.

- Oui bien sur, pardon, je ne voulais pas déranger, je m’en vais.

Elle posa sur moi un regard malicieux et se pencha sur moi pour nettoyer la table m’offrant une vue plongeante sur son décolleter. Je fus prit de court, impossible de savoir quoi penser, il ne fallait pas que j’essaye d’interpréter tous ses signes, je risquerais de subir une nouvelle humiliation, à quoi bon espérer que cette femme s’intéresse vraiment à moi, c’était une idée futile.
Les idées se bousculaient dans ma tête quand elle me caressa maladroitement la joue. Je sentais le désir grandir en moi, un désir qui passa par-dessus toutes notions de prudence, je posais une main mal assurée sur sa poitrine, elle ferma les yeux, je m’approchais d’elle et l’attirait vers moi.
Elle me repoussa violemment un regard mesquin se dessinant sur son visage. Je la dévisageais consterné, sans comprendre cette réaction.

- Qu’est ce que tu crois sale nabot, que j’avais envie de toi ? Pauvre monstre, aucune femme ne voudra jamais de ta laideur.

Des rires éclatèrent dans un coin de la salle, une poignée d’hommes gloussait de méchanceté, Prune s’approcha d’eux.

- Regarde nain, ça c’est des hommes.

Un homme profita de cette déclaration pour lui pelotonner les fesses sous les rires gras de ces compagnons. Cette mascarade avait été pleinement voulue, humilier le nain mendiant de la rue des Capucins, une distraction intéressante pour un après midi pluvieux. Je fus jeté dehors par les brutes du bar qui lancèrent une succession d’insultes avant de retourner s’abriter dans le bâtiment.

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Les flammes lapaient la façade, je restais un long moment à regarder l’enseigne « Prune et Choppe » dévorée par le feu, les visages terrorisés des clients tentant d’ouvrir la porte que j’avais malencontreusement bloqué de l’extérieur. J’aperçus Prune à la fenêtre suffoquant de la fumée qui occupait la pièce, le visage emplit de détresse elle me fixa dans une expression d’horreur, Gurdil le nain ne pouvait rien pour elle.

Les flottes suivantes se sont affrontées le : 15.06.2010 12:16:29
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Attaquant Gurdil
Armes: 160% Bouclier: 160% Coque: 160%
Ch.léger 90.000
V.bataille 20.000
Traqueur 5.000

Attaquant Gurdil
Armes: 160% Bouclier: 160% Coque: 160%
Sonde 1

Défenseur PRUNE-
Armes: 150% Bouclier: 140% Coque: 170%
P.transp. 3.037
G.transp. 1.900
Ch.léger 17.935
Ch.lourd 1.252
Croiseur 1.273
V.bataille 7.387
Recycleur 972
Sonde 43
Bombardier 176
Destr. 990
Rip 1
Traqueur 1.312

Chant de guerre

Attaquant Gurdil
Ch.léger 62.944 ( -27056 )
V.bataille 19.757 ( -243 )
Traqueur 4.964 ( -36 )

Attaquant Gurdil
Sonde 1 ( -0 )

Défenseur PRUNE-
Détruit

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L'attaquant a remporté la bataille ! Il emporte
15.669.853 unités de métal, 3.763.696 unités de cristal et 2.604.023 unités de deutérium

L'attaquant a perdu au total 125.324.000 unités.
Le défenseur a perdu au total 835.334.000 unités.
Un champ de débris contenant 195.638.700 unités de métal et 92.558.700 unités de cristal.
Le champ de débris est formé à 0 % par la flotte de l'attaquant, à 100 % par la flotte du défenseur

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Vos 15000 recycleurs ont une capacité totale de 300.000.000.
195.638.700 unités de métal et 92.564.700 unités de cristal sont dispersées dans ce champ.
Vous avez collecté 195.638.700 unités de métal et 92.564.700 unités de cristal.

Recyclé à 100%
____________________________________

Total recyclé : 288.203.400 (Métal + Cristal)

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Pillages

7.834.927 unités de métal, 1.881.848 unités de cristal, 1.302.011 unités de deutérium
3.917.463 unités de métal, 940.924 unités de cristal, 651.006 unités de deutérium
1.958.732 unités de métal, 470.462 unités de cristal, 325.503 unités de deutérium
979.366 unités de métal, 235.231 unités de cristal, 162.751 unités de deutérium

Rentabilité:
Attaquant : 205.577.196
Défenseur : -835.334.000

Je tournais le dos à l’incendie et remit le briquet dans ma poche.

[HRP]
Voila pour le chapitre II, encore un énorme merci à Mil', je t'ai fait chier pour celui là mais au final ça vaut vraiment le coup d'avoir fait 3 versions
Toujours merci à n'Aphro pour ce splendide compte.
Coucou aux LYS, 'plites, IG.
Et un grand merci à Ashen pour ce magnifique chant guerrier qu'il nous a fait.

Pas de nouvelles du défenseur, donc je pense qu'on peut dire Bon retour IRL.

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